Après que l’UCI est mis en place en début 2016 des technologies via la résonnance magnétique, il n’en restait pas moins que ce système possède quelques failles à travers lesquelles les tricheurs utilisant des moteurs électriques ou autres aides technologiques peuvent aisément contourner la détection.
L'Etat français, représenté par le Secrétaire d’Etat aux sports Thierry Braillard et le Secrétaire d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche Thierry Mandon, et les instances du cyclisme avec le Président de l’UCI Brian Cookson, le Président de la FFC David Lappartient et le directeur du Tour de France Christian Prudhomme, ont annoncé que des caméras thermiques permettront de contrôler les cas de fraude technologique sur le Tour de France 2016.
Ce matin au Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Thierry Braillard a réuni les dirigeants des instances nationales et internationales afin de présenter un dispositif de détection de la fraude technologique qui sera utilisé sur le Tour de France 2016. Mise au point par le CEA (Commissariat à l’énergie atomique française), la méthode consiste à utiliser une caméra thermique capable de déceler des anomalies mécaniques sur les vélos des coureurs.
Les contrôles pourront être effectués en course et sur le bord des routes. Le procédé a été testé lors du week-end dernier dans le cadre des championnats de France organisés à Vesoul, comme l’a révélé le Président de la FFC, David Lappartient.
A cinq jours du départ du Tour de France, cette annonce qui résulte de la réaction commune des instances dans l’intérêt du sport cycliste a été saluée par Christian Prudhomme : « la protection du Tour de France est capitale. Nous avons maintenant une véritable arme de dissuasion. Le monde du cyclisme se rassemble et travaille désormais uni pour lutter contre la triche ».
Seule limite au protocole, il été précisé que le nombre de contrôles et les lieux de ces derniers ne seront pas rendus publics au cours du Tour. Certes un souci de confidentialité et de surprise sans doute, une bonne chose. Mais il reste donc à voir si les actions seront véritablement mises en place.