Au mois de février 2012 nous avions rencontré Thibaut Pinot vainqueur de la huitième étape du Tour de France 2012. Il nous avait confié ses secrets d’entrainement !
Le coureur le plus jeune du peloton, âgé de 22 ans a pris la tête dans la montée vers le Col de la Croix, la dernière des sept difficultés de cette étape courte de 157,5 kilomètres mais très exigeante sur les routes du Jura suisse. En pleine campagne, le grimpeur de la FDJ-Big Mat a su résisté au retour du groupe Maillot Jaune et est arrivé détaché à Porrentruy.
Au mois de février dernier il nous livrait quelques secrets sur son entrainement afin de devenir un bon grimpeur et pouvoir ainsi remporter des étapes en montagne.
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Sélectionné en dernière minute pour le Tour de France 2012, ce jeune coureur se révèle désormais comme un futur champion dans le milieu cycliste. Thibaut est suivi par Frédéric Grappe sur le plan diététique afin de pouvoir tenir un poids de forme de 64 kg pour 1,80 mètre.
Pour les grimpeurs le poids de corps est important. Etes-vous obligé de suivre un régime alimentaire très strict ou bien êtes-vous facilement au poids de forme ?
Je n’ai pas trop de soucis sur ce point là bien que je sois très gourmand. C’est cependant difficile de tout concilier. Je dois être actuellement à 2 kg au dessus de mon poids de forme soit 66 kg pour 1m80. 64 kg est mon vrai poids de forme.
Il convient aussi de ne pas être trop affûté pour ne pas tomber malade. C’est un piège en quelque sorte. Mais quand les beaux jours sont là, le poids est plus facile à gérer entre être très affûté et ne pas être malade. Durant cette période-là je veille tout de même à ne pas faire d’excès et à ne pas trop « craquer ». Ce n’est pas très facile au quotidien mais je m’y tiens.
Si vous grimpez très bien, vous n’êtes pas connus pour être un des meilleurs descendeurs du peloton mais vous travaillez ce point-là. En quoi consistent les exercices possibles ? S’agit-il d’essayer de suivre des plus rapides de l’équipe, par exemple lors des stages ?
Dans les faits, souvent les meilleurs descendeurs sont ceux qui grimpent moins bien. Je pense par exemple aux « kamikazes » des pavés. Nous avons chez nous des gars comme Yoann Offredo ou Dominique Rollin qui ne prennent pas les mêmes risques que moi. En Corse justement je n’ai pas essayé de les suivre car nous avions des routes parfois mouillées avec des virages qui se renfermaient beaucoup. Il y a aussi le fait que je n’ai pas envie de prendre de risques, surtout à cette époque de l’année.