Dopage ou innovation ? Pourquoi l’UCI interdit l’inhalation de monoxyde de carbone en 2025

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L’UCI interdit l’inhalation de monoxyde de carbone en 2025 pour préserver l’équité et la santé des coureurs. Découvrez pourquoi cette pratique controversée est bannie et ses impacts sur le cyclisme professionnel.

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En cyclisme, chaque innovation suscite l'attention, surtout lorsqu'elle touche directement la performance des coureurs.

Récemment, une pratique controversée a émergé : l’inhalation de monoxyde de carbone (CO).

Présentée comme une alternative à l’entraînement en altitude, cette méthode permettrait d’augmenter artificiellement la production de globules rouges.

Face aux inquiétudes croissantes et aux risques pour la santé des athlètes, l’UCI a pris une décision radicale : interdire cette pratique à partir du 10 février 2025. Quelles sont les raisons derrière cette interdiction ? Quels impacts sur le monde du cyclisme ? Décryptage.

Qu’est-ce que l’inhalation de monoxyde de carbone ?

Le monoxyde de carbone est un gaz incolore et inodore qui se lie facilement à l’hémoglobine, empêchant l’oxygène de circuler efficacement dans l’organisme. Utilisé en médecine pour mesurer la masse totale d’hémoglobine dans le sang, il a récemment été détourné dans le sport de haut niveau.

L’inhalation de CO en petites doses provoquerait une hypoxie simulée, incitant le corps à produire plus de globules rouges, un effet similaire à un stage en altitude. Cette technique pourrait ainsi améliorer l’endurance des coureurs, leur capacité aérobie et leur récupération.

Pourquoi les cyclistes ont-ils recours à cette méthode ?

Dans le cyclisme de haut niveau, où la moindre amélioration physiologique peut faire la différence entre la victoire et l’anonymat, l’optimisation du transport de l’oxygène est une quête permanente. L’oxygène joue un rôle essentiel dans la production d’énergie aérobie, cruciale pour les efforts prolongés comme ceux imposés par les courses de grand fond et les ascensions en haute montagne.

Des rapports récents indiquent que certains athlètes et équipes auraient exploré l’inhalation de monoxyde de carbone (CO) de manière répétée pour stimuler artificiellement leur capacité d’oxygénation. L’idée repose sur un phénomène physiologique connu : une exposition contrôlée au CO peut déclencher une production accrue d’érythropoïétine (EPO), une hormone clé dans la fabrication des globules rouges.

Cette augmentation du nombre de globules rouges pourrait, en théorie, améliorer le transport de l’oxygène vers les muscles, retardant ainsi la fatigue et optimisant la performance en endurance.

Contrairement aux méthodes de dopage traditionnelles, telles que les transfusions sanguines ou l’administration d’EPO synthétique, l’inhalation de CO ne nécessite ni injection ni usage direct de substances interdites par l’Agence mondiale antidopage (AMA) – du moins jusqu’à sa récente interdiction par l’UCI.

Cette « zone grise » réglementaire aurait permis à certaines équipes d’expérimenter cette pratique sans risque immédiat de sanctions.

Cependant, au-delà des considérations réglementaires, cette méthode soulève d’importantes préoccupations éthiques et médicales. Le monoxyde de carbone est un gaz toxique, connu pour sa forte affinité avec l’hémoglobine, réduisant ainsi temporairement la capacité du sang à transporter l’oxygène.

Une exposition mal maîtrisée peut entraîner des effets secondaires graves, voire mortels. Malgré ces risques, des témoignages anonymes suggèrent que son utilisation se serait discrètement répandue au sein du peloton, obligeant les instances dirigeantes du cyclisme à prendre des mesures rapides pour encadrer et interdire cette pratique avant qu’elle ne se généralise.

La décision de l’UCI : une interdiction stricte

Le 10 février 2025 marque un tournant : l’UCI interdit officiellement l’inhalation répétée de monoxyde de carbone en dehors d’un cadre médical réglementé.

Désormais, tout athlète ou équipe surpris en possession de dispositifs permettant cette inhalation encourt des sanctions disciplinaires. Cette décision vise à préserver l’équité entre les coureurs et à protéger leur santé. L’UCI a également sollicité l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) pour inclure cette méthode dans la liste des pratiques interdites.

Quels impacts pour le cyclisme professionnel ?

Cette interdiction pourrait bouleverser les stratégies d’entraînement de certaines équipes. L’inhalation de CO ayant été perçue comme une alternative aux stages en altitude ou aux tentes hypoxiques, les coureurs devront se tourner vers d’autres méthodes légales pour améliorer leur endurance.

D’un autre côté, cette décision renforce la position de l’UCI dans sa lutte contre les pratiques à la frontière du dopage, affirmant son engagement en faveur d’un cyclisme plus éthique et plus sain.

Conclusion : Une avancée pour un cyclisme plus propre ?

L’interdiction du monoxyde de carbone en cyclisme pose une question fondamentale : où se situe la frontière entre l’optimisation de la performance et le dopage ?

En prenant cette décision, l’UCI envoie un signal fort, affirmant que certaines pratiques, bien que scientifiquement fondées, ne doivent pas compromettre la santé des coureurs ni fausser l’équité des compétitions.

Le débat reste ouvert, mais une chose est sûre : le cyclisme continue de tracer la ligne rouge entre progrès technologique et respect des règles du sport.

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