Faux dopage, vraies performances
Alors que tricheurs et régulateurs rivalisent d’ingéniosité pour découvrir les nouvelles techniques de dopage sportif, des scientifiques italiens viennent de constater que l’injection d’un faux produit dopant entraîne une amélioration significative des performances sportives. Le produit injecté étant pharmacologiquement inactif, les chercheurs se demandent si cette technique peut être considérée comme du dopage.
Alors que tricheurs et régulateurs rivalisent d’ingéniosité pour découvrir les nouvelles techniques de dopage sportif, des scientifiques italiens viennent de constater que l’injection d’un faux produit dopant entraîne une amélioration significative des performances sportives. Le produit injecté étant pharmacologiquement inactif, les chercheurs se demandent si cette technique peut être considérée comme du dopage.
Fabrizio Benedetti et ses collègues de l’Institut National des Neurosciences de Turin (Italie) ont réalisé une expérience simulant une compétition sportive dont ils viennent de publier les résultats dans la revue The Journal of Neuroscience. Ils ont mesuré l’endurance de jeunes hommes à un exercice physique douloureux.
Pendant une première phase, certains des sujets ont reçu des injections de morphine. Ce produit est considéré comme dopant car il diminue la perception de douleur pendant l’effort. Et effectivement, les sujets « sous » morphine ont été en moyenne plus endurants que les autres.
Dopé au placebo de morphine
Lors de la seconde phase expérimentale, certains sujets dopés durant la phase 1 ont reçu une injection, non pas de morphine, mais d’une solution saline inactive. Evidemment, la substitution s’est faite à l’insu des sujets, qui pensaient donc être dopés à la morphine, alors qu’ils ne l’étaient plus.
A la grande surprise des chercheurs, ces faux dopés continuaient , tout comme les vrais dopés, d’être plus endurants que les non dopés stricts