Lu dans le Canard enchainé paru mercredi 20 décembre, il y est fait état de deux juges d’instructions qui soupçonnent un pacte de corruption établi au niveau international ayant profité à de nombreux coureurs afin de pouvoir bénéficier/utiliser l’assistance électrique dissimulée. Un dopage technologique couvert en quelque sorte ! Bien évidemment à ce jour, aucun nom de coureur n’est avancé !
Notre équipe de rédacteurs avait d’ailleurs consacré un dossier complet dans Top Vélo magazine numéro 6 du mois de novembre 2017. De même nous avions également publié une vidéo explicative et très explicite des possibilités offertes par ce type de matériel.
En effet, Stefano Varjas était venu en exclusivité dans nos locaux à Mormoiron afin de nous faire tester le fameux vélo furtif développant 110 watts d’assistance parfaitement dissimulés et indécelables. C’est également l’absence de bruit de l’assistance qui est remarquable !
C’est un dossier sulfureux, avec un nouveau scandale qui pourrait bien éclater au grand jour ! Rappelons qu’au printemps 2016 l’UCi avait communiqué sur la mise en place de la résonance magnétique afin de déceler la tricherie mécanique.
Le procédé est simple, les techniciens utilisent une tablette, un boîtier, un adaptateur et un programme développé spécifiquement, qui permettent de contrôler un vélo complet, ses roues, son cadre, son groupe et autres composantes en moins d'une minute.
Le scanner crée un champ magnétique et la tablette détecte ensuite toute interruption de ce dernier qui serait causée par la présence d'un moteur, d'un aimant ou d'un objet solide comme une batterie dissimulée dans un cadre ou un autre composant. Ce procédé avait été considéré comme inefficace par nos différentes sources.
Stefano Varjas nous a offert une démonstration de la très relative efficacité des contrôles. Nous proposant sans rire un test tablette, la même que celle des contrôleurs de l’UCI, et un test thermique. À chaque fois négatif. Que dire de plus ?
Sinon réfléchir avec ouverture d’esprit à la déclaration de Varjas à l’issue de notre entretien : « C’est simple, Salvatore. Soit on veut vraiment contrôler. Et on peut agir. Je suis d’ailleurs prêt à collaborer étroitement avec l’UCI. Soit on se contente de mesures pseudo-médiatiques sans effet. Et la triche va continuer. »
Retrouvez le dossier complet au coeur de notre magazine Top Vélo de novembre 2017 !
Rappelons qu’au niveau des cas avérés, un moteur avait été découvert cet automne dans le vélo d’un cycliste amateur et l’an passée dans celui d’une coureuse Belge Femke Van den Driessche.
Un hiver mouvementé se profile dans le cyclisme international, puisque cette annonce intervient une semaine après qu'il soit fait état que Chris Froome a été contrôlé positif au Salbutamol lors de la dernière Vuelta (Tour d’Espagne) qu’il a remporté.