Entrainement : Finir la saison de vélo en roue libre
Les jours raccourcissent, la pluie arrive avec la fraicheur et la saison de compétitions touche à sa fin. Aucun doute, nous allons vers l'automne ! Beaucoup d’entre vous ont une idée fixe ces temps-ci : Rouler moins ! Soyez patient. Bien que les conditions météorologiques deviennent moins ‘’favorables’’ et que votre motivation s’étiole, il n’est pas encore tout à fait venu l’heure de ne plus rouler. Explications !
Finir la saison, c’est réfléchir à la prochaine saison
La saison a peut-être été longue pour certains d’entre vous, très longue même. Votre motivation n’est peut-être plus aussi élevée qu’en plein mois de juillet, vous sentez le besoin de faire une pause et ainsi récupérer tant physiquement que mentalement. Avoir dû concilier plusieurs semaines durant votre activité professionnelle, celle de votre vie de famille et votre entraînement vous a très probablement contraint à de nombreux sacrifices qui ont petit à petit eu raison de votre motivation.
Lire notre dossier : Eviter les contre-performances
Et pourtant, malgré cette fatigue, tout à fait légitime d’ailleurs, septembre et octobre doivent rester un mois ‘’sérieux’’ d’entraînement. Les jours sont encore relativement longs, les conditions météorologiques assez bonnes bien que moins ‘’favorables’’, autant alors en profiter pour accumuler les kilomètres et donc d’ores et déjà préparer la prochaine saison.
Préparer la prochaine saison de vélo
Préparer la future saison, c’est poursuivre l’entraînement mais c’est également se fixer des objectifs. Se fixer des objectifs alors que la dernière compétition vient d’être courue ? Trop tôt me diriez-vous ? Détrompez-vous, voir loin permet d’anticiper, réduire l’incertitude et donc se préparer plus efficacement. Evidemment, rien d’extrêmement précis ne ressortira de cette phase de réflexion.
De nombreux changements interviendront sans aucun doute au fil des évènements qui apparaitront. Mais connaître suffisamment tôt ses probables objectifs permet d’organiser son quotidien (conjuguer ses activités familiales, ses contraintes professionnelles avec son entraînement) et contribuent à l’amélioration de la qualité de l’entraînement en orientant les efforts et en soutenant la motivation.
Un cycliste doit se fixer des objectifs précis
Mais pour être pleinement efficace, les objectifs que vous vous fixez doivent être :
- fixés à court et long terme : au-delà de trois mois, un objectif n’a que peu d’effet stimulant. La préparation doit donc être jalonnée d’objectifs intermédiaires, de moindre importance.
- difficiles : un objectif n’est efficace que s’il constitue un défi, un challenge.
- des objectifs difficiles mais réalisables : il ne faut pas être trop ‘’gourmand’’ ! Si, au fond de vous, vous savez pertinemment que vous n’avez pas ou peu de chance d’atteindre les objectifs que vous vous êtes fixés, ils n’ont que peu d’intérêt. Les objectifs doivent être déterminés avec sincérité, en fonction de votre niveau réel (et pas espéré…) et de vos différentes obligations.
- le ‘’je verrais bien, je vais faire de mon mieux’’ n’est pas un objectif efficace. Un objectif doit être précis, quantifiable (‘’mon objectif est de terminer en x heures’’) et assumé. Ne pas se cacher derrière un vague objectif pour préserver son estime en cas de non-atteinte. Il faut accepter l’éventualité de vivre (et non subir) l’échec, lequel ne doit pas être considéré comme négatif mais comme une source de stimulation supplémentaire pour progresser.
Se fixer des objectifs suffisamment tôt permet également de planifier sa préparation, notamment celle de la période de transition à venir. Vous roulerez en effet différemment (fréquence, durée et intensité des sorties) pendant cette phase de récupération selon si votre objectif est déterminé (vous saurez pourquoi vous roulerez) et est programmé en début, milieu ou fin de saison (votre période de transition durera plus longtemps si votre objectif est programmé en fin de saison).
Lire notre dossier : Comment gérer la période de transition ?
Lire notre dossier : Le calendrier annuel d'entrainement du cycliste
Evidemment, votre entraînement de fin de saison est également (et surtout !) fonction de votre état physique. Si vous ressentez une grande fatigue, vous ‘’lèverez le pied’’ plus tôt et plus intensément. Mais dans tous les cas, poursuivez votre entraînement, ne coupez pas brusquement après couru votre dernière compétition.
Pourquoi et comment finir la saison en roue libre ?
Comme vous augmentez progressivement vos charges d’entraînement en début de saison, vous devez également baisser graduellement celle de fin de saison. Finir la saison ‘’en roue libre’’ prépare votre organisme à la phase de transition, donc à l’allègement de la charge d’entraînement. L’objectif est de récupérer intégralement des efforts consentis durant la saison mais sans rompre le rythme d’entraînement.
"Toute rupture brutale de la charge d’entraînement peut être préjudiciable. Rouler en fin de saison, c’est également rouler ‘’sans pression’’, en variant les parcours."
Changez vos habitudes, découvrez de nouveaux itinéraires. Profitez-en également pour rouler tranquillement avec une ou des personnes d’un moindre niveau que vous. L’occasion est belle pour rouler avec votre compagnon ou compagne.
Joignez ainsi l’utile à l’agréable ! Roulez sans contrainte, au feeling, sans programme d’extrêmement précis, en ne vous focalisant ni sur la durée ni sur l’intensité. Partez ‘’la fleur au fusil’’ et voyez en cours de sortie, selon votre motivation, quelle sortie réaliser.