Le cyclisme : porte d'entrée dans le sport en situation de surpoids
Courir lorsqu'on est en surpoids peut être un problème à différents niveaux. Pensant se mettre en forme, on attire les pépins physiques. Les sports cyclistes peuvent être une alternative à quiconque souhaite s'engager dans une activité physique.
Les dangers de la course à pied pour le sportif en surpoids
Le surpoids est un terme englobant les individus possédant un IMC (Indice de Masse Corporelle) supérieur à 25.
Cet IMC est calculé de la manière suivante : IMC = poids / taille²
Ce surpoids est engagé autant par des masses lipidiques et que musculaires. Il va de soi qu'une masse grasse engendre des pathologies plus importantes que de la masse maigre:
- des problèmes cardio-vasculaires dont l'infarctusdu myocarde,
- des anomalies circulatoires (accidents vasculaires),
- des problèmes de gestion des apports énergétiques (diabète),
- des problèmes psychologiques (image de soi).
>> Dossier : Le taux de graisse
L'individu "musculairement corpulant" pratiquant la musculation propose à son organisme d'autres sources de désagréments ne permettant pas une pratique de la course à pied aussi aisée qu'il n'y parait.
Notre charpente osseuse est impactée par les chocs au sol inhérents à la foulée : nos os encaissent de 3 à 5 fois le poids de notre corps. Les articulations des chevilles et genoux, les hanches et les lombaires seront potentiellement atteintes de pathologies d'usure (arthrose, lombalgie,...) même chez le jeune pratiquant.
>> Dossier : Taux de graisse : la clef de la performance ?
>> Dossier : Régime DUKAN, le régime miracle pour le cycliste ?
L'intérêt du cyclisme
L'idée n'est pas d'opposer une activité physique à une autre mais de montrer que le cyclisme peut être une première étape vers la reprise d'une activité physique...mais peut être resterez-vous un adepte du vélo.
Le cyclisme, un sport "porté" : le vélo inhibe une grande partie des chocs et protège le pratiquant. Nous pouvons mettre sur ce même plan la natation (porté par l'eau) ou la planche à voile (on est porté par sa planche et l'eau).
Une adaptation à la morphologie : si le positionnement du nouveau cycliste est bien réalisé, les problèmes articulaires et musculaires (notamment le dos) seront inexistants.
Un système de gestion de l'effort : aujourd'hui, tous les vélos sont équipées de groupes multi-vitesses, de 20 à 30 vitesses. Autant de possibilités de rendre les premières sorties agréables avec le développement adéquats. De plus, selon le mode de pédalage, l'impact sur l'organisme : en force pour les muscles, en vélocité pour le coeur !
Des parcours de niveau variable : courir même sur un terrain roulant demande une certaine endurance fondamentale. Vagabonder sur les routes et chemins de votre région peut sembler plus aisé et vous permet de monter la difficulté graduellement. Après quelques mois d'entrainement, vous pourrez vous offrir quelques sorties en montagne et l'aide d'un peloton serait un atoût "convivialité" indéniable.
Une activité de longue durée : le cyclisme est une activité d'endurance et c'est le point fondamental pour un sportif en sur-poids recherchant la mise en place d'un processus de perte de poids. Les activités de basse intensité permettent une utilisation préférentielle des graisses et, en collaboration avec un spécialiste de la nutrition, le néo-cycliste pourra engager une amélioration de l'hygiène de vie qui lui sera bénéfique.
>> Dossier : Quels sont les objectifs de l'entrainement en vélo ?
Pour débuter le cyclisme en toute sécurité
- Surpoids = contrôle médical : il ne faut pas se mentir mais lorsqu'un individu est en surpoids, l'organisme est en proie à des risques pathologiques qui doivent être mesurés pour niveller l'investissement sportif.
Electro-cardiogramme et test d'effort, bilan sanguin et kinésithérapique sont les basiques avant de s'engager dans toutes activités sportives.
- Instaurer un rythme : ne partez pas sur un rythme effreiné, privilégiez le plaisir d'enfourcher votre vélo pour une sortie hebdomadaire sûre plutôt que de planifier des semaines surchargées. Progressivement, ajoutez une activité complémentaire (voir ci-dessous) puis de nouvelles échappées sur 2 roues.
- Augmenter progressivement la durée des sorties pour habituer l'organisme à l'effort. Une méthode empirique et simple comme d'augmenter l'entrainement de 15 minutes chaque semaine est une valeur sûre. Après 2 ou 3 mois, ménagez-vous quelques petits challenges comme l'ascension du point haut de votre région.
- Gérer son effort cardiaque : l'usage d'un cardio-fréquencemètre est probablement un meilleur outil qu'un compteur de vitesse. Un coup d'oeil permet de contrôler votre fréquence cardique afin de ne pas entrer dans la "zone rouge" qui ne développerait pas votre endurance. Votre médecin pourra déterminer votre fréquence cardiaque maximale et vous pourrez niveller votre effort autour des 70% de cette FC max.
- Privilégiez la route au VTT : le cyclisme sur route est, de manière générale, plus facile d'accès dans la gestion de son effort. Le vtt demande une certaine mobilité et agilité qu'un cycliste en sur-poids n'aura probablement pas dans un premier temps.
- Associez une activité physique complémentaire : le cyclisme permet de stimuler des muscles "énergivores" sur les jambes. Fessiers, cuisses et mollets seront mis à rude épreuve. Pratiquez un second sport pour compenser et renforcer le haut du corps pour une mise en forme harmonieuse comme la natation ou le fitness est un plus.
>> Dossier : 8 conseils pour s'améliorer dans les côtes
Le vélo, ça ne s'oublie pas ! Et reste à coup sûr, un des sports les plus faciles d'accès et les plus adaptés à une situation de surpoids. Activité d'endurance fondamentale, sport porté, tout est réunis pour vous aider à retrouver un poids permettant une bonne santé et un plaisir dans l'activité physique.