Choisir vos roues de vélo : Une trilogie à prendre en compte
Au risque de décevoir certains cyclistes, il est nécessaire de savoir que la roue de vélo parfaite n’existe tout simplement pas. En effet, une roue de vélo est un exemple parfait de système d’optimisation. Une qualité gagnée sur un critère aura tendance à se perdre sur un autre.
A partir de plusieurs paramètres d’ajustement (moyeux, rayons, jantes), le résultat obtenu est une roue qui répond à un certain cahier des charges. Les éléments qui le constituent sont l’aérodynamisme, l’inertie et la rigidité. Même si le pratiquant n’a pas conscience de l’existence d’un ou de ces paramètres, ce sont eux qui vont conditionner les performances de la roue sur le terrain.
Aérodynamisme de la roue de vélo
Une roue possédant de bonnes qualités d’aérodynamisme est une roue qui demande au cycliste de développer un minimum de puissance pour se déplacer. Les paramètres influençant l’aérodynamisme de la roue sont :
- la hauteur de la jante,
- le profil de la jante,
- le nombre de rayons
- et la forme des rayons.
On peut résumer qu’une jante haute en forme de goutte d’eau (large près du pneumatique et fin vers la zone d’appuis des rayons) avec peu de rayons fins et profilés possédera de très bonnes qualités aérodynamiques et permettra au cycliste de limiter au maximum la dépense d’énergie pour se déplacer.
Inertie de la roue de vélo
L’inertie de la roue est un paramètre plus difficilement palpable par l’utilisateur dans ses comparaisons. Quoiqu’il en soit ce paramètre peut être résumé ainsi : plus une roue nécessite un apport de puissance important pour atteindre une certaine vitesse plus son inertie est élevée. Pour une roue, on peut réduire sans commettre une trop grosse approximation que l’inertie est d’autant plus élevé que la masse de la jante est importante.
Rigidité de la roue de vélo
La rigidité est quant à lui le paramètre peu évident à appréhender pour les fabricants tout comme pour les utilisateurs. En effet, la rigidité est le fruit de nombreux paramètres :
- la rigidité intrinsèque de la jante,
- le nombre de rayons,
- l’écartement des flasques du moyeu (notamment à l’arrière),
- le type de rayonnage (croisement)
- et le type de rayons.
D’une certaine manière, il est juste de dire qu’une roue ayant une jante possédant une rigidité intrinsèque importante, un nombre de rayons importants, des rayons de forte section et des moyeux avec des flasques très écartés sera très rigide.
A la lecture de ces 3 éléments, il apparaît comme une évidence que certains paramètres sont contradictoires et ceci est valable pour les roues montées en usine par les grandes marques ou pour les roues dites « artisanales ».
Par exemple un nombre rayon important de rayons va d’un côté augmenter la rigidité, mais de l’autre l’optimisation de l’aérodynamisme sera amoindrie. De même plus la jante est « lourde » et plus les relances seront exigeantes mais au contraire il sera a priori plus facile de maintenir une vitesse de croisière élevée.
Il faut donc faire des compromis en fonction de l’application qu’on veut donner aux roues. C’est ce travail qui est réalisé pendant la conception des roues que ce soit de la part des cellules de recherche et développement de grands groupes ou par les monteurs indépendants.
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