Julien Absalon VTT

Quelle est ta diététique ?

C'est concilier ce qui est bon au goût et ce qui est bon pour moi. Il est évident que la veille d'une compétition je vais choisir de manger des pâtes blanches plutôt qu'une pizza même si cette dernière me tente davantage ! Ma diététique dépend aussi du moment. Pour la préparation en vue des JO en 2004 à Athènes (ndrl médaille d'or), les mois précédents étaient devenus obsessionnels tant sur la préparation physique, mentale et donc aussi sur la diététique. Tout était axé sur les Jeux pour être au top le jour J. Cependant je ne me souviens pas avoir subit trop de contraintes. Simplement mon esprit était naturellement tendu vers cet évènement majeur et les efforts que j'ai fait pour mettre toutes les chances de mon côté n'ont pas été trop pénibles, y compris sur la bouffe.

En dehors des périodes intenses de compétition (l'hiver par exemple) te permets-tu quelques écarts ?

Je ne me restreins pas trop en général et l'hiver je prends au max 3 kilos. Et puis au fil des ans je pense avoir acquis plutôt une bonne hygiène de vie.
Cet hiver j'ai fait pas mal de ski de fond chez moi dans les Vosges à la Bresse, ça aide à garder la forme ! Le plus dur ce fut juste après mon titre olympique à Athènes et toutes ces sollicitations médiatiques et protocolaires qui ont suivies. C'était un rythme complètement fou qui ne correspond pas à une vie de sportif. J'étais sur les nerfs avec toute cette agitation autour de moi et les petits fours et le champagne … pour s'affûter ! Mais finalement j'ai bien limité la casse.

Prends-tu des compléments alimentaires ?

Je ne suis pas accro à ce genre de pratique. De part son métier ma femme Emilie me procure un seul complément alimentaire qui est très complet et faiblement dosé. Je préfère prendre un complément riche en minéraux et vitamines antioxydantes régulièrement sur l'année que de me gaver d'une vitamine isolée soit disant parce que ses effets seraient révolutionnaires. Je crois de toute façon que cela n'est pas anodin de prendre des vitamines en aveugle. La plupart des erreurs commises par les sportifs sont le fait d'une méconnaissance de la diététique avant tout.

Une erreur ça peut avoir quelle conséquence sur un sportif ?

Disons que tout dépend de l'erreur et du moment auquel on la fait. Je me souviens que ma 1ère course n'a pas vraiment été une réussite, car après un sandwich à la merguez, je termine en hypoglycémie à la 7ème place. Mais je remporte ma 1ère course régionale le week-end suivant.

A l'approche d'une échéance de quoi se compose ton assiette ?

Le jour de la course je termine de manger 3h30 avant le départ. Pour une course à 11h c'est un petit dèj classique composé de pain complet de miel de thé et d'un café. Pour une course l'après midi vers 15h je mange à 11h des pâtes arrosées d'huile d'olive accompagné d'une tranche de jambon blanc. Je suis très classique ! J'ai déjà essayé les gâteaux sport mais je n'en suis pas fan. Annoncer que l'on peut manger ce type de gâteau jusqu'à 1 heure avant le départ d'une course, sachant qu'il contient plus de 25% de lipides, je trouve cela aberrant et mensonger. Il y a peut être un effet placebo que j'ignore…

Es-tu quelqu'un de gourmand ?

Pas vraiment. Mais mon péché mignon c'est le bon vin, je suis un vrai amateur de bon vin rouge. J'ai une bonne cave bien remplie chez moi. Côté plat j'adore les fruits de mer, c'est bon et diététique en même temps ! Et la langouste c'est mon plat de vacances au soleil des îles bien sûr. Sinon le petit carreau de chocolat plongé dans le café à la fin de chaque repas, c'est pour moi une obligation !! (rires)

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