Essai chaussures de vélo Lake CX145 : Vos pieds au chaud cet hiver !

Pour 2014, est lancée le fleuron Lake route de la gamme (CX402) mais en attendant, c'est le modèle hiver Lake CX145 qui a affronté quelques sorties par des températures bien… hivernales.

Sortir par tous les temps

Tout le monde n'a pas la chance de pouvoir rouler sur la Côte d'Azur et pour beaucoup de cyclistes à la mauvaise période, la sortie dominicale rime souvent avec un départ sous des températures négatives.

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Nous ne sommes bien sûr pas tous égaux face à la lutte contre le froid : alors que certains peuvent se contenter de vêtements légers en hiver, d'autres au contraire empilent les couches, ce qui est bien souvent une erreur car après 30 minutes ils transpirent à l'excès, se refroidissent d'autant plus vite et… rajoutent une couche sur leurs sorties suivantes.

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Cependant, il faut noter que le refroidissement se manifeste d'abord par les extrémités : tête, mains et pieds. Le choix de sur-chaussures, de chaussettes et de chaussures est donc primordial. Au niveau des pieds, pour les plus frileux ou ceux qui roulent vraiment par tous les temps, l'emploi d'une vraie paire de chaussures hiver peut se révéler très intéressante à l'usage. D'autant que cela permet de préserver la « belle » paire de chaussures été dont la durée de vie sera ainsi prolongée.

Lake propose donc un produit parfaitement adapté à l'hiver avec son modèle CX145. Côté prix, il faudra compter 199€.

Le test s'est déroulé dans une fourchette de températures allant de -2°C (au moment de l'écriture de l'article la saison a été plutôt clémente) à 8°C, avec quelques averses de pluie. Le tout avec ou sans sur chaussures. Le chaussant taille plutôt petit, étrangement plus petit que les modèles été de la marque. Si vous hésitez entre 2 tailles, prenez la plus grande !

Parfaitement adaptées aux besoins de l'hiver

Il apparait qu'au fil des sorties, la Lake CX145 n'est pas d'un grand intérêt lorsque la température atteint les 5 à 7°C. Dans ces conditions et même sans le port de sur-chaussures, la transpiration est sensible. Dès lors, autant opter pour du plus classique : chaussettes fines (pour ne pas comprimer le pied) en laine type mérino, chaussures été pas trop serrées et sur chaussures hiver.

Cependant, avec les CX145 vous pouvez tout simplement oublier les sur-chaussures ! Même à -2°C ou sous la pluie les chaussures vont maintiendront au sec. Bien évidemment l'eau finit par rentrer par le haut de la chaussure, mais c'est surtout par capillarité via le collant. Toutefois, l'eau se trouve alors à la température corporelle et ce n'est donc pas celle qui vous glace et donne l'onglée.

Pour éviter de salir les chaussures, j'ai trouvé le bon compromis en enfilant des sur-chaussures de type laine, comme les Defeet par exemple ! Bref, avec les Lake c'est l'assurance de ne jamais avoir froid au pied, et rien que cet avantage vaut à lui seul l'investissement !

Mais une paire de chaussures est aussi destinée à transmettre la puissance. La semelle extérieure est bien assez rigide pour remplir son office mais son épaisseur supérieure à une semelle en carbone classique oblige à monter la selle de quelques millimètres. De 2 à 3 mm dans le cas de l'essai.

Les 2 boucles de type Boa offrent un bon maintien, que ce soit sur l'avant ou le dessus du pied. Le chaussant est « moyen », dans le sens où il n'est ni large ni étroit. A noter que les serrages Boa sont garantis à vie. S'il arrive un problème à ce niveau, un email au fabriquant et vous serez dépanné (https://www2.boatechnology.com/warranty.php). Toujours sur le site Internet des serrages Boa, les informations et vidéos sont présentes en cas de souci, comme par exemple pour remettre en place le fil qui permet le serrage.

Le point sur lequel les CX145 pêchent est la rigidité excessive de la tige, au niveau des chevilles. En effet, le cycliste a besoin d'une grande liberté à cet endroit précis pour que le déroulé du coup de pédale soit complet et optimal. Or, ce n'est pas tout à fait le cas ici. Certes, le cycliste finit par s'y habituer mais un passage par un ensemble plus classique (sur-chaussures + chaussures) permet de redonner de la souplesse aux chevilles.

Tout dépend de l'usage

Les raisons de « craquer » pour des Lake Cx145 sont nombreuses : quasi parfaitement étanches au froid et à la pluie, elles permettent au cycliste de passer un hiver serein, sans souffrir au niveau des pieds. Et à peu près tous les cyclistes ont connu cette très désagréable sensation de pieds gelés. Dans le bilan général, il faut aussi tenir compte de la petite perte de fluidité au pédalage.

Une question majeure reste donc en suspens : votre pratique cycliste nécessite-t-elle d'être protégé au niveau des pieds dans toutes les conditions ? Si vous habitez Nice et que vous ne sortez le vélo que par beau temps, l'investissement ne sera pas nécessaire. Mais si vous vous rendez au travail à vélo par tous les temps et que vous vivez – par exemple – dans l'Est de la France ou des contrées montagneuses tout en poursuivant des sorties extérieures toute l'année, il y a fort à parier que Lake CX145 vont vite devenir indispensables.