Roues de vélo carbone Edco Umbrial : Pour les cyclistes en forme !

Le retour d'Edco au 1er plan

Edco est une marque helvétique qui avait perdu quelque peu sa notoriété au début des années 2000 avant de revenir sur le devant de la scène il y a quelques années, poussée par une gamme étendue aux roues complètes. Elle avait bâti sa réputation sur la qualité des roulements de ses moyeux.

A l'heure actuelle, la gamme est complète et se trouve orientée vers le haut de gamme. A peu près tous les profils polyvalents sont disponibles et l'offre s'articule autour de plusieurs gammes (Supersport, Competition, Prosport, Optima), à boyaux ou à pneus. L'ensemble est d'ailleurs plutôt difficile à lire car pour un budget donné, le pratiquant est mis en face de références qui semblent se faire concurrence. Le dialogue avec un revendeur spécialisé est donc primordial.

La paire de roues carbone (à pneus) Umbrial testée provient de la gamme Prosport et possède un profil de 46 mm pour un poids de 1425 g, ce qui donne généralement le meilleur compromis entre inertie et gain aérodynamique pour les circuits vallonnés voire légèrement montagneux. La finition de jantes, qui proviennent de chez Reynolds est excellente, et l'esthétique très agréable : suffisamment agressive tout en restant « passe partout ».

>> Dossier : Roues de vélo carbone : les profils de jante

Une trouvaille très appréciée

Un 1er point très positif caractérise les roues Edco : le même corps de roue libre accepte aussi bien les cassettes Shimano, Sram ou Campagnolo !

Cela s'est vérifié durant le test où les cassettes Sram et Shimano ont « tourné » sur un cadre très rigide (Cannondale System Six), tandis que les roues sur une transmission Campagnolo ont été utilisées avec un cadre légèrement plus souple (Levacon titane). De quoi isoler davantage le rendement des roues !

Un comportement qui séduit les coursiers

Les 1ères impressions seront confirmées tout au long du test : c'est du très rigide ! Au fil des kilomètres, il apparaît clairement que les Edco sont très à l'aise lorsque le cycliste est en forme et que sa cadence de pédalage est suffisamment élevée. Sur le plat notamment et lorsque le compteur indique 35-40 km/h et plus, le rendement est excellent, aidé par la très bonne qualité des moyeux. Cette excellente fluidité des roulements se ressent aussi sur les parties descendantes lorsqu'on s'arrête de pédaler.

Au contraire, dès lors que le cycliste travaille en force, il semble buter contre la rigidité. Si cela est facilement gérable sur les faux plats puisqu'il suffit de tourner davantage les jambes, tout se complique sur les ascensions plus longues avec un pourcentage plus élevé. Dans ce cas précis, c'est encore une vélocité élevée qui donne les meilleurs résultats mais l'objectif devient plus ardu que sur le plat ! Car, en bosses sitôt que la cadence est inférieure à un certain seuil (environ 70 tours/min), les roues semblent peser nettement plus que leur poids réel et « bloquent », avec une impression de lourdeur manifeste.

En cas de méforme, le phénomène est accentué et clairement le produit n'est pas fait pour se promener. D'autant que le confort vertical est bien moindre que sur des roues plus classiques en aluminium ou d'autres références à boyaux, à condition d'opter pour des enveloppes souples (Velofex ou Vittoria).

>> Dossier : Roue de vélo aluminium : longévité et fiabilité

Il est certain qu'un profil de jante proche mais à boyaux aurait donné plus de polyvalence : Confort accru et inertie moindre avec quelques dizaines de grammes de gagnés en périphérie de la roue, ce qui n'est pas négligeable.

Pour coureurs avertis !

Il apparaît comme une évidence que les roues sont idéales pour les coursiers sur des circuits nerveux et rapides. La rigidité est alors un atout par exemple dans les relances, surtout qu'alors les cadences de pédalage employées sont plutôt élevées. Dans cette optique de compétition, le confort relatif ne constitue pas un problème et le freinage très efficace avec les patins livrés répond toujours présent, même en cas de gros coups de freins.

Quant aux cyclosportifs, si les plus costauds et/ou ceux qui évoluent sur les parcours intermédiaires des circuits vallonnés vont tirer avantage de ces roues suisses, les moins en forme et ceux qui préfèrent la montagne sur les longues escapades seront quelque peu pénalisés. Même si dans tous les cas, ils ne devraient pas se faire de frayeurs au freinage. Sur le sec s'entend, car sous la pluie et comme bien souvent, les décélérations sont loin d'être aussi efficaces qu'avec une paire de roues en aluminium.

Le rendement du vélo étant constitué principalement du cadre et des roues, il est clair qu'un cadre rigide ne fera qu'accentuer les phénomènes décrits ci-dessus. Pour avoir testé les roues avec un cadre titane, l'homogénéité globale du vélo devient meilleure. Mais, à l'heure actuelle les cadres disponibles sur le marché tendent toujours vers plus de rigidité.

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En restant sur des roues à pneus et au sein de la marque Edco, les profils plus bas que celui-ci en 46 mm, pourront étendre leur champ d'action : moins de poids en périphérie, rigidité amoindrie et confort accru. Un bon choix pour celui qui cherche des roues à garder à longueur d'année, entraînement et compétition compris.

>> Dossier : Quelles roues choisir pour votre vélo ?

Pour l'achat il vous faudra débourser 1499 euros.

Exclusives !

Au bout du test, le constat est simple : les Edco sont des roues exclusives. Excellentes avec certaines configurations, elles semblent pénaliser le cycliste avec d'autres. Mais en prenant en compte les caractéristiques du produit testé et devant l'étendue des combinaisons possibles au sein de la marque, chaque type de cycliste doit pouvoir y trouver son bonheur. L'utilisateur hésitant doit aussi tenir compte du cadre (sa rigidité) sur lequel seront montées les roues. Et le cyclosportif de niveau moyen restera plus à l'aise avec une paire de roues en aluminium de poids comparable.